Le pari fou de créer un lien direct entre un cerveau et une machine est de plus en plus concret. En effet, c’est un défi que plusieurs sociétés se sont lancé afin de révolutionner plusieurs domaines d’activités comme l’armement, la médecine, la domotique, etc. Quelques projets actuellement en cours nous montre bien le potentiel d’une telle prouesse technique, technologique et neurologique.

Premier exemple la société américaine Neuralink, créée par Elon Musk, qui s’est lancée dans un projet ayant pour but de connecter le cerveau humain à une intelligence artificielle. Leur objectif est de créer une connexion entre une machine et un cerveau pour combattre certaines maladies comme Parkinson, l’épilepsie ou la dépression, en implantant directement des puces dans le cerveau des patients.

Cette idée, qui pouvait paraître inconcevable il y a encore quelques années, se révèle envisageable de nos jours, suite à la croissance rapide de la puissance des ordinateurs et des différentes avancées technologiques. D’ailleurs, une des phrases d’accroche de Neuralink parle d’elle-même : « Si vous ne pouvez pas battre la machine, le mieux est d’en devenir une ».

Suite à cela, on peut se demander à quelles utilisations sera appliquée la technologie de l’interface cerveau-machine (ICM). Certains se demandent si les ICM ne seraient pas dangereuses. D’un côté, l’interaction de cerveau à la machine ne pose pas de souci particulier et pourrait servir à aider les personnes souffrantes de handicaps moteurs à interagir avec leur environnement ou leur entourage. Ainsi, des projets de maisons contrôlées par la pensée commencent à voir le jour. L’ingénieur Joffrey Dislaire a construit une maison contrôlable par la pensée (lumière, chauffage, etc.) grâce à un casque d’interface neuronale.

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Cependant, ce n’est pas l’aspect expliqué ci-dessus qui pose un souci, mais le processus inverse. C’est-à-dire quand la machine interagit avec le cerveau. Elle pourrait nous guérir de certaines maladies cérébrales, stimuler certaines zones du cerveau, combattre la douleur, la dépression, la maladie de Parkinson ou encore le cancer, mais également être dangereuse.

La vidéo ci-dessous présente rapidement les travaux réalisés sur la maison contrôlée par la pensée :

 

L’ICM pourrait aussi nous apprendre des choses, améliorer notre mémoire ou nos réflexes. Ce projet reste encore très loin d’être possible, mais c’est une dérive d’utilisation non négligeable quand on parle d’une telle avancée technologique. Ainsi, un humain « amélioré » serait potentiellement imbattable aux échecs ou au tir à l’arc. Peut-on ainsi imaginer les utilisations militaires qui peuvent en suivre ? Sans parler d’un « piratage » de l’interface qui pourrait mener à une altération de la connaissance voire même de la mémoire. C’est un des sujets qui est développé dans la série « Black Mirror » et cela devrait nous faire réfléchir sur les limites à établir pour le futur.

En prenant en compte l’ensemble des paramètres évoqués dans cet article et ce qu’on peut lire dans les articles présents dans la bibliographie, on peut dire avec certitude que si cette technologie est mise sur le marché, de nouvelles perspectives s’ouvriront. L’homme sera capable de se surpasser encore plus, reste à savoir quelle place va prendre cette révolution dans nos vies et si son utilisation sera bénéfique ou si l’ICM sera utilisé à des fins dangereuses et néfastes.

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